Pour ceux qui veulent se lancer à l’attaque des grands espaces à moto en 2019, il y a deux casques de la marque italienne Airoh sur lesquels on a voulu se pencher : un casque aventure, le Commander, et la nouveauté du segment cross haut de gamme, l’Aviator 2.3 !
Présents sur le stand d’Airoh au salon de Milan en novembre dernier, les casques Commander et Aviator 2.3 affichent, certes, une orientation tout-terrain commune mais ont surtout des spécificités bien marquées : le premier mise sur la polyvalence et le second vise à réinventer les standards de sécurité.
Airoh Commander : le couteau-suisse !
Le Commander est en réalité une « fausse » nouveauté car il est apparu dans la gamme en 2018. Casque de type aventure, il est un véritable couteau-suisse qui fait l’éloge de la polyvalence grâce à une visière et un écran tous les deux amovibles ! Le Commander saura séduire par sa capacité à être porté dans tous les environnements :
• Configuration trail et aventure : avec la visière et l’écran
• Configuration motocross et enduro : avec la visière et sans l’écran
• Configuration route : sans la visière et avec l’écran
Avec ses autres caractéristiques comme son système de ventilation à trois zones, son écran solaire interne, la lentille Pinlock antibuée fournie de série, sa capacité à recevoir un système d’intercom et ses mousses intérieures démontables et lavables, le Airoh Commander est prêt au voyage dans toutes les conditions.
La coque externe est construite en fibre de verre multi-composites et le Commander affiche un poids de 1430 g. Il est disponible en six tailles de XS à XXL, avec deux tailles de coque. Pour 2019, le Commander existe en six coloris différents, dont deux versions unies (blanc et noir) et quatre versions décorées. Il est disponible tout de suite à un tarif de 369€ pour les versions unies et 399€ pour les versions décorées.
Airoh Aviator 2.3 : innovation et sécurité avec l’AMS2
Sur le secteur du casque cross haut de gamme, l’Aviator 2.3 vient remplacer l’Aviator 2.2 qui était sur le marché depuis fin 2015-début 2016. Pour cette évolution, la marque italienne n’a pas fait les choses à moitié.
Tout d’abord, l’Aviator 2.3 reprend quelques éléments qui ont fait le succès de son prédécesseur : la coque extérieure en carbone et kevlar pour associer un poids minimum (le casque pèse 1070 g) et une résistance maximum, les quatre zones de ventilation (mentonnière, deux sur le haut du casque, arrière) pour assurer l’aération du pilote et enfin le système Airoh breveté pour le retrait rapide des mousses de joues en cas d’urgence. Concernant les mousses intérieures démontables et lavables, on note une amélioration sympathique : la coiffe s’accroche et se décroche facilement via un système d’aimants remplaçant les boutons pression habituels.
La grosse innovation de l’Aviator 2.3 se fait sur le chapitre de la sécurité et concerne l’AMS2. Qu’est-ce que c’est ? Fruit de trois années de recherche et développement, il s’agit d’un système breveté qui signifie « système Airoh de sécurité multi-action » (ou Airoh Multiaction Safety System pour le terme original en anglais) et qui propose une nouvelle méthode pour l’absorption des chocs : le but du système est essentiellement d’améliorer l’absorption des impacts angulaires, qui sont les plus courants et peuvent être les plus traumatisants.
Comment fonctionne l’AMS2 ? Entre la coque externe et les mousses en contact avec le pilote, l’intérieur du casque est composé de deux calottes internes qui possèdent des densités différentes et qui se déplacent indépendamment l’une de l’autre. Elles sont reliées entre elles par un anneau central amortissant en élastomère (c’est-à-dire en caoutchouc synthétique) et par un ensemble de barrettes amortissantes réparties sur la surface du crâne. Ces éléments en élastomère ont des propriétés élastiques élevées : en cas de choc angulaire, ces éléments élastiques supportent la direction du choc et permettent un mouvement relatif entre les deux calottes internes. Ce mouvement absorbe et répartit au mieux les forces de l’impact, réduisant ainsi l’accélération de rotation qui est transmise à la tête du pilote, appelée aussi l’accélération rotationnelle.
La volonté de réduire l’accélération de rotation due aux impacts angulaires est un sujet sur lequel les ingénieurs de chez Airoh ne sont pas les seuls à travailler : MIPS est une entreprise suédoise créée en 2001 et qui travaille sur la relation entre les dommages aux cerveaux et la construction des casques. MIPS signifie « système de protection contre les impacts multidirectionnels » (Multi-directional Impact Protection System en anglais). Pour intégrer sa technologie sur le marché, l’entreprise travaille en collaboration depuis plusieurs années avec des marques de casque dans des domaines variés tels que la moto, le vélo, les sports d’hiver et l’équitation. Ce type de système peut-il devenir un nouveau standard de sécurité à grande échelle concernant les casques moto ?
L’Aviator 2.3 est déjà disponible sur le marché. Vous pouvez le trouver en cinq tailles de XS à XL, avec deux tailles de coque. Niveau coloris, il n’existe pas de versions unies, seulement des versions décorées, avec un total de 11 variantes. Le Airoh Aviator 2.3 est clairement un casque haut de gamme et cela a forcément un impact sur le prix : on atteint un tarif public de 619€ pour l’ensemble des coloris, sauf le « Six Days 2018 Chile » – une version replica limitée de l’édition 2018 de la course annuelle et légendaire International Six Days Enduro (ISDE) – qui grimpe à 649€.