Conseils motoPiste et circuit

Comment préparer ma moto pour la piste

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(Article mis à jour le 05/12/22)

Hello les futurs pistards !

Ça y est la date est réservée, le chèque est envoyé à l’organisateur et tu es impatient d’y être (et tu appréhendes un peu aussi ? c’est normal).  Pour te faire patienter, l’article d’aujourd’hui te donnera quelques conseils de ce qu’il y à faire sur ta moto avant d’y poser ses roues sur la piste !

Est-ce qu’il faut que je la laisse en configuration route pour faire du circuit juste une fois ? Je souhaite y retourner de temps en temps, comment mieux l’équiper ? La protéger ? Que changer en premier ? On va répondre à tout cela 🙂

Check liste de base

Le premier point évident est de t’assurer que ta moto soit en bon état général. C’est déjà vrai pour la route, ça l’est encore plus pour la piste.

On ne vient pas sur circuit avec une bécane qui fuit de l’huile, qui cale toutes les 5 minutes ou dont les pneus sont limite d’usure. Et ce n’est pas le moment de casser son câble d’embrayage effiloché au bout de la ligne droite des stands !

Il faut passer en revue ta machine et vérifier les points suivants :

  • Batterie : en bon état et pas trop faiblarde,
  • Chaine : graissage et vérification de la tension,
  • Plaquettes de frein avec encore assez de marge et liquide de frein récent,
  • Niveaux d’huile moteur, de liquide de refroidissement et de liquide de frein ajustés.

Si ta vidange date un peu, n’hésite pas à en faire une avant le jour J.

  • Serrage : vis de carénages, vis d’étriers, etc. Assure-toi que tout est correctement serré, spécialement ce qui est particulièrement soumis aux vibrations.
  • Encore plus important : tes pneus !

Il faut qu’ils soient en (très) bon état. Inutile de faire des économies de bout de chandelle en gardant tes vieux pneus sous prétexte d’aller les “finir” sur piste. Ou de faire monter des pneus “usagés mais encore bons pour quelques sessions débutant” dixit d’un collègue pistard…

Sur piste, ta moto sera globalement plus sollicitée que sur la route, tout va s’user plus vite (plaquettes, pneus, chaine…). Il est dommage de vouloir faire de petites économies et finir par abimer ta moto ou te mettre par terre.

Attention aux pots d’échappement sans chicane et autres lignes non homologuées, la plupart des circuits imposent maintenant des limitations sonores pour éviter la crise des riverains… Renseigne toi en fonction du circuit sur lequel tu vas rouler, mais la limitation est en général entre 95 et 100 dB (à 4500 tours pour les 1000cm3 et à 7000 tours pour les 600).

Comment savoir le nombre de décibels que produit ta moto ? Passer devant les flics et regarder la tête qu’ils font et si l’un d’eux sort son sifflet ? 😉

Plus sérieusement, regarde du côté des données constructeur de la marque et du modèle de ton échappement. En cas de doute et si tu as une chicane, met là, ce n’est pas pour les 2 chevaux perdus que cela te changera la journée. Par contre si ta moto est au dessus des limitations sonores, les organisateurs ne te laisseront pas rouler, et ne te rembourseront pas l’inscription !

Premiers investissements pour la piste

Si ton budget te le permet, voici les quelques éléments dans lesquels investir en priorité :

Les pneus

Les pneus sont, avec le freinage, le point le plus important sur piste. C’est eux qui garantissent que tu resteras sur tes 2 roues une fois sur l’angle ! Sans aller jusqu’à investir dans des pneus slick haut de gamme, il faudra faire l’acquisition de pneus “sportifs” adaptés et homologués pour la route. Toutes les marques en proposent dans leur gamme (Michelin Pilot Power, Bridgestone S21, Pirelli Diablo Rosso, Dunlop Sportsmart…), le choix est vaste mais ils seront largement suffisants pour débuter la piste dans les meilleures conditions.

Le freinage

La plupart des motos de route “classiques” (roadsters, petit budgets, sportives un peu âgées…) sont un peu juste au niveau freinage pour la piste. Elles s’arrêteront bien sûr, mais le système de freinage va moins bien supporter la montée en température et sera moins endurant. En clair, au bout de quelques tours, ton freinage ne sera plus aussi efficace et tu risques le “tout droit pour aller jardiner dans le bac à gravier”. Pour éviter cela, c’est un bon investissement de remplacer les durites d’origine en caoutchouc par des durites doublées d’un tressage métallisé dites “aviation”. Pense aussi à renouveler régulièrement ton liquide de frein avec un liquide plus résistant à la chaleur. Vérifie que tes disques de freins sont en parfait état (ni voilés, ni ondulés) et tes plaquettes également (avec possibilité de les changer pour des plaquettes plus tendres).

Protections de la moto

Si le fait de faire tomber et d’abimer ta moto de tous les jours t’effrayes beaucoup, tu peux opter pour quelques protections :

  • Les tampons de protection (ou “top block”) qui protègent le cadre et le moteur en cas de glissade. Leur position et leur mode de fixation est primordial : trop petites ou mal fixées, elle ne serviront à rien. Trop proéminentes ou fixés trop rigidement sur le support moteur, elles peuvent faire plus de mal que de bien (abimer le cadre si elles accrochent sur un vibreur)
  • Les protections de carter qui sont en général en carbone / kevlar et réellement efficace en cas de glissade : elles éviteront de râper voire percer les carters (moteur ou embrayage) et ainsi mettre de l’huile partout sur la piste…

Ces protections sont à coller par dessus les carters d’origine avec de la colle à pare brise ou de la colle silicone résistante aux hautes températures (par pitié, ne met pas de superglue!)

Il en existe d’autres modèles, plus onéreux, en matière composite très résistante qui se vissent par dessus les carters d’origine. Pour un look plus “racing” 😉

  • Selon le modèle de ta moto il existe aussi des protections de cadre, en carbone / kevlar à coller le long du cadre de la moto.
  • Si tu es assez fortuné, des carénages en polyester d’occasion (surveille les petites annonces) qui viendront remplacer tes carénages d’origine qui resteront bien au chaud au garage. L’avantage du polyester est qu’il est plus léger que les plastiques d’origine, qu’il se répare très facilement en cas de chute et que tu peux le personnaliser avec peinture, stickers pour une moto 100% unique !

Nous sommes loin des préparations de compétition mais il faut un début à tout et rien ne sert de se brûler les ailes surtout si la pratique est pour le moment occasionnelle !

Charlotte
Charlotte
Ingénieure en informatique mais surtout motarde passionnée, cavalière, snowboardeuse et très sportive au quotidien! Je suis une hyperactive qui ne s’arrête jamais et ne lâche rien ! J’ai passé mon permis moto sur le tard, en Janvier 2014, et quelques mois après je découvrais la piste par curiosité lors d’une journée loisir avec ma première moto. Il aura suffit d’une fois pour que je devienne accro! Depuis, j’ai progressé participant à de nombreuses journées loisir, stages et coachings sur des circuits découverts partout en France et en Espagne. Pour 2018, j’ai décidé de franchir le pas du monde de la compétition! A travers mes articles je tenterais de te donner un max de conseils et te ferais partager mon expérience de la moto sur piste.
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