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ESSAI DU CASQUE INTÉGRAL SHOEI NXR2

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Aujourd’hui j’ai le plaisir de te parler du tout dernier né de la gamme routier-sportif de Shoei, le casque intégral NXR2, grand frère d’un NXR déjà bien né ! Alors, il a vraiment un truc en plus ce numéro 2 ?? On voit ça ensemble dans cet article !

Shoei NXR2 : les prétentions

Savoir-faire, maîtrise et innovation, voilà les mots d’ordre qui définissent chaque casque Shoei. Compact et épuré, ligne latérale agressive, le NXR2 ne déroge pas à la règle et semble être le parfait compromis entre sportivité et confort. Ce modèle se positionne donc dans la gamme des casques intégraux touring/sportif haut de gamme, prêt à t’accompagner aussi bien sur route que sur piste. 

Déballage et inspection 

Sortie de carton et première prise en main : rien à dire, le casque flatte l’œil, même dans ce coloris très simple blanc brillant ! Les informations présentent sur le sticker de la visière annoncent la couleur : ce casque offre de vraies nouveautés !  Mais on y reviendra plus tard, pour l’instant, on vide le carton pour en découvrir les accessoires !

Le NXR2 est livré avec une housse de rangement classique, plutôt épaisse. On retrouve également dans la boite un film antibuée Pinlock®Evo repensé pour le NXR2, le manuel d’utilisation, un cache nez, une bavette anti-remous, une fiole d’huile de silicone pour lubrifier les joints, ainsi que des autocollants auto-réfléchissants à placer sur le casque. Je rappelle au passage que la présence de ces réflecteurs est obligatoire et te rend amendable si tu fais l’impasse sur la séance collage ! 

Inspection générale

Première inspection générale du casque et immédiatement on est agréablement surpris par la taille de l’écran. La promesse d’un grand champ de vision ! En le faisant tourner dans mes mains pour le détailler sous toutes les coutures, je trouve le casque plutôt léger. J’ai dans les mains un casque en taille M affiché à 1400g (1420g vérifiés sur la balance), ce qui le place dans la moyenne de ce segment routier/sportif. Encore un bon point pour ce casque ! 

La version blanche qui fera l’objet du test présente un design sobre mais la finition brillante est superbe. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu un casque uni dans les mains car je préférais les versions avec des design moins sobres, mais cette version est finalement très valorisante pour le casque et met bien en valeur ses lignes sportives. Mais pour celles et ceux qui préfèrent des versions moins « sages », le NXR2 est proposé en pas moins de 19 coloris !

Caractéristiques techniques du NXR2

Côté finitions, on est gâté :

  • Le NXR2 est équipé d’une coque « Multi-Ply Matrix AIM+ », exclusive à Shoei qui combine une superposition de 6 couches de fibres absorbantes composées de fibres de verre et de fibres organiques légères et hautes performances. Son calotin EPS à multi-densité, qui utilise différentes densités de polystyrène expansé dans les zones clés autour de la tête est également doté d’un système de canaux pour une circulation de l’air frais idéale.
  • Nouvel écran incolore CWR-F2, avec une forme en 2 dimensions qui optimise les caractéristiques optiques par sa courbure et son épaisseur pour réduire la distorsion. Il dispose de zones de renfort sur sa partie supérieure et inférieure lui permettant d’accroitre sa rigidité. Son système de verrouillage situé au centre de l’écran réduit le risque d’ouverture accidentelle lors de conduite à haute vitesse. Les attaches du Pinlock® ont aussi été repensées et ont été excentrées au maximum pour ne pas entrer dans le champ de vision du pilote.
  • Intérieur : 3D-MaxDry, tissu ultra absorbant à séchage rapide, notamment au niveau des joues, et revêtement doux et résistant pour les zones sensibles du visage. Entièrement démontable, lavable et remplaçable. 
  • Niveau ventilations on n’en compte pas moins de 6 : 2 au niveau du menton, 2 sur le front et 2 temporales. Des ventilations qui devraient offrir un volume d’air conséquent. Toutes sont réglables indépendamment. Les 3 entrées d’air frontales communiquent avec l’extracteur d’air à l’arrière composé de 4 trous. Leur mécanisme d’ouverture/fermeture semble aisé à manipuler au niveau de la ventilation de la mentonnière et frontale, mais un peu moins pour les ventilations temporales. Le test dynamique permettra de les tester en situation. 
  • Système EQRS (Emergency Quick Release System), qui permet un dégagement d’urgence rapide par les secours en cas d’accident.

Intégral à la Norme ECE 22-06

Ce NXR2 est ni plus moins le premier casque intégral Shoei à respecter la nouvelle norme ECE 22-06 (normalement effective en 2023) et qui pousse plus loin les limites de la sécurité avec un protocole de test bien plus sévère que celui de l’homologation ECE 22-05. Ce casque prend donc un peu d’avance pour te permettre de profiter de cette nouvelle norme qui améliore le niveau de protection des casques moto distribués en Europe. Il sera suivi d’ici peu par la gamme Glamster 06. L’intégral vintage sera le second à passer en 22-06 après le NXR2.

Voilà pour les spécificités de ce casque. Malheureusement, à l’heure où j’écris, les données du test indépendant Sharp ne sont pas encore disponibles sur ce casque, mais nul doute qu’il fera au moins aussi bien que son prédécesseur le NXR et obtiendra au moins les 4 étoiles. 

Différences entre le NXR et le NXR2

Et justement, à propos du « petit frère », qu’est-ce qu’il propose de plus ce NXR2 ? Pour remettre les choses à leur place, le NXR, sorti en 2014, était déjà une vraie une référence dans le casque intégral sport / route. Mais Shoei a réussi à l’améliorer en travaillant notamment en soufflerie. Voilà les principales différences de cette version 2 : 

  • Un aérodynamisme amélioré avec une réduction de 6% de la portance et de 4% de la trainée par rapport au NXR.
  • Un nouvel écran  « CWR-F2 » pour NXR2 proposant un champ de vision (en hauteur) augmenté avec une forme en 2 dimensions qui optimise les caractéristiques optiques par sa courbure et son épaisseur pour réduire la distorsion. Il dispose de zones de renfort sur sa partie supérieure et inférieure lui permettant d’accroitre sa rigidité.
  • Un système de verrouillage situé au centre de l’écran qui réduit le risque d’ouverture accidentelle lors de conduite à haute vitesse. 
  • De nouvelles ventilations plus efficaces avec des prises d’air redimensionnées et repositionnées améliorant le flux d’air et l’aérodynamique générale du casque : la ventilation basse a été redessinée pour permettre l’intégration du nouvel écran, les ventilations supérieures améliorées pour plus de confort de pilotage.

Essai statique du casque intégral Shoei NXR2

Assez discuté, il est temps d’enfiler le casque !  A défaut de l’avis de Marc Marquez qui a assuré la campagne de pub du casque, c’est mon pilote de mari qui a eu le plaisir de faire l’essai du casque. Première expérience en Shoei, mais ayant déjà porté des casques Arai, Shark, AGV, LS2 et HJC, il devrait pouvoir se faire un avis critique !

Et le premier contact avec les mousses intérieures est plutôt excellent !! Rien à reprocher au confort, au contraire, les mousses sont très agréables. Pas de zone d’appui désagréable comme il a déjà pu avoir sur le front avec d’autres marques. Autre sensation immédiate et pas des moindres :  la sensation de sécurité. Il englobe et maintient parfaitement la tête, très rassurant comme feeling !

Première manipulation des différents systèmes sans gants : aucun problème pour remonter la visière et manipuler les deux ventilations centrales (mentonnière et front). Par contre, pas facile d’ouvrir les ventilations latérales à la première tentative… Sans doute un coup à prendre ! 

Deuxième manipulation : l’ajout de lunettes de soleil. Et oui, ce casque ne propose pas d’écran solaire intégré. Il est livré avec une visière incolore mais des versions teintées sont évidemment disponibles. A savoir que Shoei propose également une visière photochromique (dont la teinte change en fonction de la luminosité) mais qui ne sera pas disponible avant début 2022. Rien à signaler pour l’ajout de lunettes, le casque a été conçu pour. On préféra cependant des montures qui épousent la forme de l’oreille aux montures droites. 

Un indéniable sans faute pour cet essai statique et une belle surprise, il est temps de confirmer en essai dynamique avec les gants ! 

NXR2 : l’essai dynamique 

L’essai dynamique se fait au guidon de notre Yamaha Tracer 9 GT. Au programme : des cols de montagnes, du centre-ville embouteillé et de l’autoroute par des matinées fraîches et des après-midi chauds de ce mois de septembre ! 

Dès les premiers tours de roues, on apprécie le champ de vision vertical. Un très bon point qui pourra en faire un très bon casque de piste également ! Le Pinlock® fait son travail par les matinées fraîches, son efficacité n’est plus à prouver et on apprécie qu’il équipe le casque de série. Le casque n’a pas été essayé sous la pluie mais nul doute qu’il fait son travail d’étanchéité comme il faut. Il propose d’ailleurs une molette de préréglage de l’écran qui permet de reculer la platine d’écran d’1 mm, offrant un réglage plus fin et une meilleure étanchéité du système. 

Malgré les kilomètres avalés (notamment un déplacement professionnel de 200 kilomètres sur l’autoroute), le poids du casque se fait complétement oublier. L’équilibre général du casque en dynamique est très bon, même à plus de 130 km/h. Et je ne pense pas que son comportement soit différent avec une moto dépourvue de bulle haute comme notre Tracer. 

L’insonorisation, un autre point fort du NXR2

Pour un casque typé sport, c’est une très agréable surprise ! Il semblerait que Shoei ait fait un véritable effort pour améliorer sa première version sur ce plan et on valide. Très agréable pour enchainer les kilomètres, a aucun moment le besoin de port de bouchons d’oreilles ne s’est fait sentir. La bavette anti-remous, bien large, fait très bien son travail en limitant considérablement l’entrée d’air par le cou, apportant une contribution non-négligeable au confort acoustique. Le NXR2 est d’ailleurs prédisposé à recevoir un kit de communication Bluetooth, nul doute que son niveau d’insonorisation rendra l’expérience d’autant plus agréable.

Le confort en essai de longue durée est irréprochable : aucune gêne ou point dur apparu au bout de quelques kilomètres. Un vrai chausson pour la tête ! 

Côtés ventilations, elles se manipulent plutôt bien avec les gants mi-saison portés ce jour-là, c’est un coup à prendre pour les 2 aérations temporales, mais plus de problème une fois qu’on a compris le geste. Niveau entrée d’air, les aérations font bien le travail, c’est d’ailleurs quand on les ouvre que l’on se rend compte que le casque est très bien insonorisé !

A noter toutefois que la différence entre l’ouverture unique de l’aération frontale ou conjointe avec les temporales n’est pas très flagrante. 

Alors, on passe au Shoei NXR2 ou non ?

Ce test s’est avéré on ne peut plus positif ! Des normes de sécurité accrue, un design sportif, un confort irréprochable. Le casque est définitivement adopté par Loïc malgré son look sage ! Shoei propose ici avec son NXR2 un excellent casque routier-sportif qui te permettra même de mettre les roues sur les vibreurs des circuits en marchant sur les plates-bandes de son cousin typé racing le X-Spirit III

Et côté tarif, ça donne quoi ? Affiché à partir de 479€ dans ses coloris unis blanc et noir (600€ pour les versions avec design, et 639€ pour la version replica), le NXR2 se trouve bien placé dans le secteur du casque sportif-routier haut de gamme. Ce tarif ne le rend certes pas accessible à toutes les bourses, mais c’est un tarif qui semble correct au vu des prestations proposées ! 

Une vraie belle surprise pour Loïc qui recommande donc sans réserve ce NXR2 !

Lucile
Lucile
Passionnée de 2 roues depuis ma plus tendre enfance, j’ai passé mon permis gros cube à 21 ans et écumé les routes de ma Haute-Savoie natale et alentours pendant plus de 10 ans avant de me résoudre à un constat réaliste : essayer de prendre les points de corde sur route est un jeu dangereux pour lequel les cartes "chance" distribuées sont limitées... C’est ainsi que je me suis retrouvée sur piste en 2013 avec mon conjoint lui aussi passionné ! Et autant vous dire que le virus a vite pris et s'est même transformé en passion commune !!! Aujourd’hui ma pratique de la moto se limite à la piste en roulages libres et également compétitions, tout en restant une adepte du 2 roues pour les déplacements pro… Mais en scooter ! Au travers de mes articles, je tacherai donc de mettre à profit mes compétences de professeur (mon métier) et de motarde/pistarde au service d’articles variés pour te partager mes expériences, connaissances, conseils et astuces !
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