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Pour être tout à fait complet, mon précédent article sur « préparer une moto pour la course » se devait de parler de l’équipement du pilote pour participer à une course. Tu trouveras donc toutes les informations dans cet article ci. Et oui, tout comme ta moto, ton équipement devra lui aussi passer les vérifications d’un contrôle technique ! Exit donc le casque rayé, les gants troués et les bottes scotchées ! 

Les équipements moto obligatoires pour la course

Tout d’abord, on parle des équipements obligatoires, dont tu trouveras le détail dans le règlement de ton championnat :

– Une combinaison en cuir 1 pièce

– Des gants en cuir en bon état

– Une protection dorsale répondant à la norme EN 1621-2,

– Une paire de bottes

– Un casque intégral non modulable à la norme ECE 22/05-06 ou aux normes FIM de moins de 5 ans.

La combinaison moto cuir

En course officielle, les ensemble cuir 2 pièces ne sont pas autorisés. Si tu n’es pas déjà équipé, il te faudra investir dans une combinaison cuir 1 pièce. Il est aujourd’hui possible de se faire une combinaison sur-mesure personnalisée en cuir dès 400€ (merci le Pakistan !), tu devrais donc pouvoir trouver ton bonheur et même pouvoir faire un patch avec ton nom sur les fesses comme un vrai pilote à moindre coût ! 

Et en parlant de patchs/écussons, certains championnats vont te demander d’apposer des patchs bien spécifiques sur ton cuir (du manufacturier et parfois de la FFM). En règle générale, si tu ne fais qu’une seule course, tu n’es pas obligé de le faire, mais si tu fais le championnat complet, c’est mieux de jouer le jeu, surtout si tu fais un podium ! Si tu te fais une nouvelle combinaison et que tu fais un unique championnat à l’année, tu peux demander à la création de ta combinaison d’ajouter les patchs demandés. 

Sinon, si tu as déjà ta combinaison ou que tu vas rouler dans plusieurs championnats, je te conseille de prévoir deux emplacements sur ta combinaison (un devant sous la clavicule et un dans le dos au-dessus du soufflet) où tu colles du scratch (male) autocollant et ainsi tu pourras changer de patchs (sur lesquels tu auras aussi apposé du scratch autocollant mais femelle) en fonction des championnats auxquels tu participes. Les patchs sont normalement distribués par le championnat, pas besoin de les faire faire de ton côté. 

Au niveau du contrôle technique, les commissaires vont regarder ta combinaison à la recherche de trous, déchirures… Donc on ne présente pas une combi qui a déjà pris 20 pelles au CT d’une course ! 

Les gants moto en cuir 

Pas de norme mentionnée dans le règlement technique mais toutefois, il faut des gants moto homologués CE (donc avec le logo CE), et si possible de la gamme racing, autrement dit de catégorie 2 KP, proposant des protections des métacarpes et des poignets et une manchette du gant qui descend à au moins 5 cm de la base du pouce. 

La protection dorsale 

Ta dorsale doit elle répondre à une norme qui est inscrite à l’intérieure sur une étiquette. Si tu n’y vois pas la mention EN 1621-2, c’est que ta dorsale n’est pas aux normes. Regarde dans la gamme racing pour trouver des dorsales répondant au cahier des charges !

Les bottes moto

Des bottes montantes sont de rigueur ! Pas de normes, mais des bottes racing seront évidement les plus adaptées avec leurs sliders (interchangeables), un maintien de la cheville accru, une flexibilité générale de la botte pour des changements de vitesses rapides…. Tu pourras trouver des modèles qui proposent une homologation CE « piste »

Le casque intégral non modulable

Il faudra veiller à ce que ton casque intégral possède bien la mention ECE 22/05-06 (ou répondant aux normes FIM de moins de 5 ans). Si tu t’inscris pour une course, j’imagine que tu fais déjà de la piste en journée d’entraînement. J’espère donc que tu as déjà investi dans un casque de la gamme racing, qui sont des casques vraiment pensés pour un usage piste (plus léger, boucle double-D, champ de vision plus large). En soit, on ne te refusera pas l’accès à la compétition avec un casque typé routier (mais ce sera par contre le cas si tu présentes un modulable), mais c’est dans ton intérêt d’avoir un casque vraiment adapté à ta pratique. Je t’invite à lire cet article si toutefois tu veux en savoir plus. 

Et d’ailleurs, quitte à investir dans un nouveau casque, tu peux regarder à acheter un casque avec l’homologation FIM en plus de la ECE 22/06… 

Le casque intégral homologué FIM

La norme FIM, quesako ? Tout d’abord, la FIM (Fédération Internationale de Motocyclisme) est l’instance en charge des Championnats du Monde et de la Coupe du Monde d’Endurance. Et depuis janvier 2020, la FIM a en effet estimé que les normes étaient trop différentes les unes des autres et a souhaité avec leur nouvelle norme uniformiser les précédentes devenues ainsi obsolètes. Notamment, au niveau des points d’impact testés, toutes les normes n’évaluaient pas les mêmes endroits forcément. La FIM ajoute ainsi seize points d’impact supplémentaires aux six de la norme ECE. Lors des tests d’homologations, treize des vingt-deux points d’impact sont testés, de façon aléatoire. Le casque passe également des tests d’impacts obliques pour compléter les premiers, linéaires. Un gage de sécurité en plus validé par la présence d’une étiquette FIM et un QR code sur la jugulaire. 

Alors bien évidemment, ton casque doit être impeccable et ne présenter aucune trace de chocs. Les commissaires peuvent même regarder la date de fabrication de ton casque pour s’assurer qu’il a bien moins de 5 ans. 

Mon (mes) trucs en plus !

Un gilet airbag moto

Pour moi un essentiel (même si c’est un investissement !). Obligatoire en MotoGP depuis 2018, il est fort probable que l’obligation de rouler avec pointe le bout de son nez d’ici peu… Je roule personnellement avec l’airbag électronique Hélite intégré à ma combinaison. Le marché est bien développé aujourd’hui, tu trouveras des versions gilet à porter par-dessus ta combinaison ou des versions intégrées, des versions mécaniques ou électroniques. Attention si tu portes un gilet sous ta combinaison (notamment le In&Motion), ta combinaison doit présenter des soufflets sur les côtés et sur les épaules pour permettre à l’airbag de gonfler.

La sous-combinaison

Ou tout simplement des textiles techniques portés sous ta combinaison. C’est un choix d’en porter ou non, personnellement je trouve que c’est tellement plus facile de mettre, et surtout enlever sa combi quand on a un collant/manche longue ! Rien n’est stipulé à leur propos dans le règlement technique puisqu’il s’agit d’un élément non obligatoire, sache toutefois que la FFM déconseille de porter une doublure ou des sous-vêtements synthétiques en compétition, matériaux qui peut facilement fondre lors d’un frottement et brûler le pilote. Tu peux donc soit investir dans les sous-combinaisons dédiées, ou t’équiper dans un magasin de sport pour moindre coût (mais bien souvent en synthétique) ! Je le rappelle, aucune obligation ici, Fabien Quartararo roule torse nu dans sa combi… Moi je trouve ça plus confortable et ça peut éviter qu’un insecte (abeille…) rentre dans ta combi avec une version col montante comme le porte Marc Marquez !  

Le contrôle technique, comment ça se passe ?

Il faudra te présenter au même endroit que le CT de ta moto avec toutes tes affaires dans un sac (les grands sacs Ikea marchent bien si tu n’as pas une valise pour ton équipement) ! Les commissaires vont regarder chacun des éléments ci-dessous un par un à la recherche de défauts qui pourraient nuire à ta sécurité. 

Si ton équipement rempli le cahier des charges, les commissaires apposeront un sticker FFM sur la mentonnière de ton casque. La présence de ce sticker indique que l’ensemble de ton équipement est conforme (le casque est le seul élément « marqué »), tu es donc autorisé à participer à ton week-end de course !  

Attention, tu devras passer ce contrôle technique à chaque week-end de course, donc veille bien à présenter un équipement en bonne condition à chaque fois ! 

Lucile
Lucile
Passionnée de 2 roues depuis ma plus tendre enfance, j’ai passé mon permis gros cube à 21 ans et écumé les routes de ma Haute-Savoie natale et alentours pendant plus de 10 ans avant de me résoudre à un constat réaliste : essayer de prendre les points de corde sur route est un jeu dangereux pour lequel les cartes "chance" distribuées sont limitées... C’est ainsi que je me suis retrouvée sur piste en 2013 avec mon conjoint lui aussi passionné ! Et autant vous dire que le virus a vite pris et s'est même transformé en passion commune !!! Aujourd’hui ma pratique de la moto se limite à la piste en roulages libres et également compétitions, tout en restant une adepte du 2 roues pour les déplacements pro… Mais en scooter ! Au travers de mes articles, je tacherai donc de mettre à profit mes compétences de professeur (mon métier) et de motarde/pistarde au service d’articles variés pour te partager mes expériences, connaissances, conseils et astuces !
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