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Essai de l’intégral Roof RO200 Carbon sur piste

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Bonjour à tous,

Il y a quelques mois j’ai fait l’essai du ROOF RO200 Carbon sur la route et il frappait déjà très fort en terme de légèreté, champ de vision, accessoires, ventilation, etc. 

Avec la fin du confinement, les circuits moto ont rouverts et j’ai enfin pu reprendre la piste avec ma Yamaha R6.  L’occasion d’essayer également ce casque très prometteur dans ma discipline favorite !

Et pas lors d’un essai sur n’importe quel circuit : le circuit Paul Ricard au Castelet ! Et dans son tracé le plus long : 5,8 km, comme lors du Bol d’Or !

La particularité du tracé du circuit Paul Ricard est sa lonnnngue ligne droite (appelée ligne droite du Mistral) de 1,8 km. Alors si le moteur de ma R6 en pleure d’avance quand j’évoque sa longueur (plus de 10 secondes en fond de 6), c’était quand même une excellente occasion pour tester la stabilité du casque, sa ventilation et sa tenue.

Sur piste, les critères de choix d’un bon casque sont différents de la route. Pour cette utilisation et cette discipline, on va rechercher :

  • Un casque léger et équilibré
  • Un large champ de vision
  • Une stabilité à haute vitesse
  • Une bonne ventilation

Légèreté et équilibre du RO200 Carbon

Là, après plusieurs mois d’utilisation quotidienne du RO200 Carbon, je suis toujours aussi bluffée par sa légèreté. C’est imbattable ! Et la répartition du poids parfaite n’occasionne aucune gêne au niveau du cou même après des heures portées.

Champ de vision

C’est pour moi le plus gros point fort de ce casque pour une utilisation sur circuit. Son champ de vision immense procure un confort dans plusieurs situations :

  • Visibilité latérale pour voir arriver un autre pilote sur les côtés lors de dépassements.
  • Visibilité verticale pour bien voir la piste uniquement en levant les yeux, et sans se casser le cou, même en plein virage le nez dans le guidon !

J’ai utilisé la visière teintée fumé foncé pour diminuer la luminosité ambiante et le changement d’écran se fait toujours très facilement avec l’aide d’une petite pointe pour déverrouiller la visière de chaque côté. 

Ventilation

Le RO200 Carbon possède, je le rappelle, pas moins de 8 aérations :

  • 2 sur le menton, qui peuvent être orientées soit vers la bouche soit vers l’intérieur de l’écran pour le désembuage grâce à un petit levier 
  • 2 sur le front
  • 2 sur le haut de la tête
  • 2 à l’arrière, sous le spoiler qui permettent l’extraction d’air par effet Venturi

La journée d’essai étant plutôt chaude est très ensoleillée, j’ai ouvert l’intégralité des aérations et j’ai été très satisfaite de la ventilation générale. Voire même que, dans la ligne droite du Mistral, j’avais presque trop d’air dans les yeux ! Bon… Il faut aussi dire que j’ai poussé ma petite 600cc jusqu’à 263 km/h !

Le tissu des mousses à l’intérieur du casque est en mesh respirant et sèche rapidement ce qui est un très bon point pour retrouver son casque sec avant d’enchaîner une nouvelle session de roulage !

Petite astuce : j’ai investi pour une vingtaine d’euros dans un ventilateur d’environ 20 cm de diamètre pour y poser mon casque dessus entre chaque session et le faire ainsi mieux sécher !

Tenue et stabilité

Après quelques mois d’utilisation quotidienne du RO200 Carbon j’ai trouvé que les mousses au niveau des joues se sont un poil tassées. Si ça n’est pas dérangeant pour une utilisation route, ça m’a plus gêné sur circuit à très hautes vitesses. En effet, la mentonnière à l’intérieur venait se plaquer contre mon menton et ma bouche dans les lignes droites. Bon à plus de 200km/h, on lui pardonne. 🙂 Veille lors de l’achat à choisir une taille qui t’es bien ajustée.

Petite astuce N°2 : Démonte et lave régulièrement les mousses intérieures de ton casque. La crasse qui s’y accumule favorise le tassement de celles-ci de manière prématurée.

Concernant la stabilité à hautes vitesses : le spoiler à l’arrière du casque joue très bien son rôle et aucun mouvement d’oscillation de la tête parasite n’est à déplorer.

Insonorisation

Bon là on n’est pas sur le point fort du casque. Surtout lorsque toutes les aérations sont ouvertes. Mais en même temps, un casque silencieux c’est vraiment très TRÈS rare et sur circuit ce n’est clairement pas mon critère prioritaire. En effet, je roule toujours avec des boules Quies, sinon le moteur de ma R6 me casse les oreilles !

J’utilise quotidiennement le RO200 Carbon avec l’intercom Freecom 4+ dont la qualité de son est excellente. 😉

Nous l’avons même utilisé sur piste avec mon conjoint pour se donner des conseils en temps réel. Cela fonctionne bien jusqu’à une certaine vitesse (130/150 km/h) mais au-delà, nous avions trop de bruits parasites pour bien entendre la voix l’un de l’autre.

Attache double D avec velcro

Le casque possède une attache double D mais qui se rabat sous le menton avec un velcro et non avec un bouton pression comme on trouve généralement sur les casques. J’étais septique sur ce détail lors de l’essai sur route. Ma première impression s’est malheureusement confirmée…D’une part, le velcro rajoute une épaisseur qui rigidifie trop le bout de la sangle jugulaire est qui devient galère à manipuler avec des gants, d’autre part le velcro se remplit vite de cheveux, poussières, etc. qui font qu’il ne grip plus très bien au bout d’un certain temps. A moins d’être scrupuleux sur le nettoyage de celui-ci…

Roof RO200 Carbon sur piste : le verdict

Le Roof RO200 Carbon remplit vraiment haut la main tous les critères requis d’un bon casque pour la piste ! Sa légèreté et son champ de vision digne d’un pare-brise de monospace sont vraiment un must. Les quelques petits détails relevés seraient à améliorer mais ne sont pas prioritaires pour une utilisation sur circuit.

Après avoir réessayé mes anciens casques pour la comparaison, il n’y a pas photo je ne pourrais plus m’en passer pour la saison à venir !

Charlotte
Charlotte
Ingénieure en informatique mais surtout motarde passionnée, cavalière, snowboardeuse et très sportive au quotidien! Je suis une hyperactive qui ne s’arrête jamais et ne lâche rien ! J’ai passé mon permis moto sur le tard, en Janvier 2014, et quelques mois après je découvrais la piste par curiosité lors d’une journée loisir avec ma première moto. Il aura suffit d’une fois pour que je devienne accro! Depuis, j’ai progressé participant à de nombreuses journées loisir, stages et coachings sur des circuits découverts partout en France et en Espagne. Pour 2018, j’ai décidé de franchir le pas du monde de la compétition! A travers mes articles je tenterais de te donner un max de conseils et te ferais partager mon expérience de la moto sur piste.
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