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Essai du casque modulable Shoei Neotec 3

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En cette rentrée 2023, Shoei enrichit sa gamme de casques modulables avec le lancement de la troisième génération d’une référence déjà bien installée dans le segment du casque modulable : le Neotec. Le Shoei Neotec 3 succède donc au Neotec 2 après 5 ans de bons et loyaux services. Cette nouvelle évolution place-t-elle la barre encore plus haut que celle établie par son petit frère ? Alors, l’essai du casque modulable Shoei Neotec 3 est-il concluant ? On voit ça ensemble dans cet article ! 

Les prétentions de ce modulable Neotec 3

Savoir-faire, maîtrise et innovation, voilà les mots d’ordre qui définissent chaque casque Shoei, et ce Neotec, 3ème du nom, ne déroge pas à la règle. Modulable GT haut de gamme de grande compacité, il affiche un style épuré rarement vu sur un modulable sans faire de compromis sur le look avec des lignes agressives lui conférant un look sportif. Il bénéficie non seulement de la nouvelle homologation ECE 22.06 mais aussi de la double homologation P/J (Jet et Intégral), le plaçant comme une nouvelle référence sur le marché des modulables haut de gamme.

Déballage et inspection 

Sortie de carton, et première prise en main : rien à dire, ce nouveau modèle suit bien la voie tracée par ses ainés avec un positionnement très orienté touring et une coque aux lignes plutôt sportives. Je ne m’attendais pas à cette bonne surprise pour un casque modulable qui doit bien souvent faire des compromis sur le look au service de sa modularité. Clairement, le casque flatte l’œil, même dans ce coloris simple blanc brillant !

Le sticker sur la visière annonce la couleur : ce casque offre de vraies nouveautés ! Mais on y reviendra plus tard, pour l’instant, on vide le carton pour en découvrir les accessoires.

Le casque est livré avec une housse de rangement classique, plutôt épaisse. On retrouve également dans la boite un film antibuée Pinlock®, le manuel d’utilisation, un cache nez, une fiole d’huile de silicone pour lubrifier les joints, ainsi que des autocollants auto-réfléchissants à placer sur le casque. Je rappelle au passage que la présence de ces réflecteurs est obligatoire et te rend amendable si tu fais l’impasse sur la séance collage !

La question du poids

En le faisant tourner dans mes mains pour le détailler sous toutes les coutures, je trouve le casque forcément plus lourd que les casques intégraux auxquels j’ai l’habitude. La version que je vais tester possède une calotte en XS (attention par ailleurs au guide des tailles, je fais habituellement du S, mais en Shoei, je suis passée en XS) affiché à 1675 gr (vérifiés sur la balance), ce qui le place dans la moyenne de ce segment modulable GT (+ 50 gr par rapport à son concurrent direct, le Schuberth C5).

Première utilisation du système de verrouillage permettant de relever la mentonnière, aucun problème, la mentonnière ainsi que la visière basculent très facilement. Facilité d’utilisation à confirmer en test dynamique, mais pour l’instant, le système est validé !

La version blanche qui fera l’objet du test présente un design sobre mais la finition brillante est superbe. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu un casque uni dans les mains car je préférais les versions avec des design moins sobres, mais cette version met bien en valeur ses lignes sportives. Et pour celles et ceux qui préfèrent des versions moins « sages », ce casque est proposé en pas moins de 13 coloris : de quoi faire le bonheur de tout le monde !

Disponible du XXS au XXL (3 tailles de coques) et en 3 tailles de mousses de joues différentes, le casque existe dans 13 coloris.

Côté caractéristiques techniques, le Neotec 3 nous gâte :

  • Le Neotec est équipé d’une coque en AIM (Advance Integrated Matrix), un composite de fibres organiques avec une combinaison multi-fibres en plusieurs couches assurant une meilleure absorption et une rigidité optimale. 
  • Nouvel écran CNS-3C incolore et traité anti-rayure qui optimise les caractéristiques optiques par sa courbure et son épaisseur pour réduire la distorsion. Forme revue également pour assurer une étanchéité optimale. 
  • Nouvel écran interne pare-soleil antibuée et anti-rayure QSV-2, plus couvrant de 5mm que sur le Neotec 2 (identique à celui du GT-Air 2 et du J-Cruise II), filtrant 99% des UV, facilement manipulable. 
  • Intérieur : coiffe intérieure 3D avec tissu ultra absorbant à séchage rapide, notamment au niveau des joues, et revêtement doux et résistant pour les zones sensibles du visage. Entièrement démontable, lavable et remplaçable. Nouveau design de joues Noise Insulator plus couvrant sur l’arrière pour limiter les remontées d’air, pour une réduction maximale du bruit. 
  • Système de verrouillage de la mentonnière en acier inoxydable proposant 2 positions (A : Ouvert, enclenché et B : Ouvert, verrouillé – Homologation Jet).
  • Shoei Comlink : prédisposé à recevoir le système de communication Bluetooth Sena SRL-3 (disponible en option sur iCasque), respectant le design du casque et assurant un parfait aérodynamisme.
  • Niveau ventilations : on pourra compter sur 2 entrées d’air refermables sur le front et le menton et sur 2 extracteurs d’air situés à l’arrière. Le test dynamique permettra de les tester en situation. 
  • Jugulaire : la sangle micrométrique est affinée, moins contraignante pour la pomme d’Adam.
  • Système EQRS (Emergency Quick Release System), qui permet un dégagement d’urgence rapide par les secours en cas d’accident.

Shoei Neotec 3 : norme ECE 22-06 et homologation P/J

Ce Neotec 3 respecte la nouvelle norme ECE 22-06 qui pousse plus loin les limites de la sécurité avec un protocole de test bien plus sévère que celui de l’homologation ECE 22-05. Cette nouvelle homologation prévoit plus de points d’impact dans les tests, un test de rotation et, surtout, pour les casques modulables, plus d’exigences sur le système de fermeture de la mentonnière. Il obtient par ailleurs l’homologation P/J lui permettant d’être utilisé en configuration intégral et jet avec la mentonnière relevée.

Voilà pour les spécificités de ce casque. Malheureusement, à l’heure où j’écris, les données du test indépendant Sharp1 ne sont pas encore disponibles sur ce casque. Mais nul doute qu’il fera au moins aussi bien que son prédécesseur le Neotec et obtiendra au moins les 4 étoiles, voire les 5 !

[1] Test indépendant permettant d’évaluer un casque en matière de sécurité et de protection en lui faisant subir 22 simulations de chocs, alternativement sur des surfaces planes ou en relief.

Neotec 3 : les différences avec le Neotec II

Et justement, à propos du « petit frère », qu’est-ce qu’il propose de plus ce Neotec 3 ? Ce nouveau modèle suit la voie tracée par ses ainés avec un positionnement très orienté GT haut de gamme et une coque aux lignes plutôt sportives. Il vous faudra un œil expert pour différencier les 2 modèles, surtout s’ils ne sont pas côte à côte ! On pourra alors noter une nouvelle coque plus « racing » et une revisite de toutes les entrées et sorties d’air. Le modulable se dote d’un nouvel écran CNS-3C traité anti-rayures accompagné d’une lentille antibuée Pinlock et d’un écran solaire rabattable QSV-2 plus grand que sur la version précédente.

On note également une embase beaucoup plus fermée que le modèle précédent, gage d’une meilleure insonorisation. Shoei insiste d’ailleurs sur le gain en termes d’insonorisation supérieure, même si la marque ne communique pas sur le nombre de décibels gagnés.

Essai statique du casque modulable Shoei Neotec 3

Assez discuté, il est temps d’enfiler le casque !  Première expérience en Shoei me concernant, mais ayant déjà porté des casques Shark, AGV, LS2 et HJC et notamment un modulable de chez Scorpion, je devrai pouvoir me faire un avis objectif. 

Pour un casque orienté grand tourisme haut de gamme, conçu pour enchainer les kilomètres en moto, le confort est un aspect fondamental. Ça tombe bien, Shoei est traditionnellement connu pour ses casques qui offrent un ajustement et un confort excellents. Et ce Neotec ne déroge pas à cette tradition : le premier enfilage confirme le grand confort des mousses, bien que particulièrement ajustées car neuves. Sache toutefois qu’il existe plusieurs épaisseurs de mousses afin de personnaliser au maximum le confort intérieur. Autre sensation immédiate et pas des moindres : la sensation de sécurité ! Il englobe et maintient parfaitement la tête, très rassurant comme feeling ! 

C’est parti pour les manipulations du Neotec 3

Première manipulation des différents systèmes sans gants : aucun problème pour remonter la mentonnière et la visière ! En un « clic », l’ensemble bascule très facilement à une main ! La position B est plus agréable en termes de répartition du poids de la mentonnière car plus centrale à l’axe de la tête. La position A (plus en avant) me donne une légère sensation de masse basculant vers l’avant du casque.

Même en position B, il est très facile de fermer la mentonnière et le verrouillage en position « casque intégral » est vraiment facile, pas besoin de forcer, c’en est même déconcertant et je me surprends à vérifier plusieurs fois si la mentonnière est bien verrouillée en position basse ! De bon augure pour l’essai dynamique du système !

Deuxième manipulation : l’écran solaire. Là encore, le mécanisme est aisé et sans à-coup. Il « tombe » facilement sous la main, pas besoin de le chercher. Il semble assez gros pour être manipulé avec des gants épais, encore un bon point pour ce Neotec et la maniabilité de ses différents systèmes.  

En ce qui concerne les ventilations, les mécanismes des deux ventilations sur le menton et le front sont très faciles à manipuler, un seul mouvement suffit pour les ouvrir ou les fermer.

Dernière manipulation : l’ajout de lunettes de vue. Rien à signaler de ce côté, le casque a été conçu pour. On préféra cependant des montures qui épousent la forme de l’oreille aux montures droites. 

Un sans-faute pour cet essai statique et une belle surprise, il est temps de confirmer en essai dynamique avec les gants !

Essai dynamique du casque modulable Shoei Neotec 3

Au programme de notre essai dynamique : des routes de campagne et montagne, du centre-ville embouteillé, et des voies rapides par des matinées fraiches et des après-midi chauds de ce mois d’octobre ! 

Dès les premiers tours de roues, je tente de prendre mes marques à basse vitesse avec les différents systèmes. Aucun problème pour relever la mentonnière et la verrouiller (en position A ou B), ou abaisser/remonter l’écran solaire, les systèmes sont faciles à trouver et à manipuler d’une main, et ce, que ce soit avec un gant hiver ou plus fin. Je confirme la facilité très appréciée du système de fermeture et verrouillage de la mentonnière. Aucun besoin de forcer sur le casque pour s’assurer son verrouillage, le casque ne subit donc aucun mouvement lors de l’ouverture/fermeture de sa mentonnière et reste à tout moment parfaitement ajusté ! Très bon point pour ce Neotec 3 ! 

Essai du casque Neotec 3 : champ de vision et écran solaire

L’écran solaire est également très facile à abaisser/relever ! L’ergot qui permet son mouvement est suffisamment gros pour être manipulé aisément, même avec des gants épais. 

On apprécie également le grand champ de vision vertical. Le Pinlock® fait son travail par les matinées fraiches, son efficacité n’est plus à prouver ! Le casque n’a pas été essayé sous la pluie mais nul doute qu’il fait son travail d’étanchéité comme il faut, d’autant qu’un vrai travail d’amélioration de l’étanchéité a été réalisé sur cette version 3. 

Malgré les kilomètres avalés dans les différentes configurations, le poids du casque sait se faire oublier. L’équilibre général du casque en position ouverte B est très bon, même à 110 km/h. Le test s’est effectué sur un 2 roues équipé d’une bulle haute, et il est pensé et destiné à accompagner des motards qui roulent en GT ou trail urbains possédant généralement des bulles hautes, mais je doute que son comportement soit différent avec une moto dépourvue de protection.  

Personnellement, j’apprécie le côté modulable à faible allure ou à l’arrêt. Il est tout aussi appréciable à allure plus vive mais j’avoue que je préfère refermer la mentonnière par habitude dès que le compte tour s’affole un peu. 

Insonorisation et ventilation du Neotec 3

Autre gros point fort de ce casque : l’insonorisation ! Le nouveau design de joues Noise Insulator plus couvrant sur l’arrière pour limiter les remontées d’air fonctionne parfaitement. Sans compter sur cette embase très ajustée autour de cou et la bavette anti-remous qui limitent considérablement l’entrée d’air par le cou. Je n’ai pas pu essayer le système le communication Bluetooth, mais nul doute que son niveau d’insonorisation rendra l’expérience d’autant plus agréable.

Côtés ventilations, elles se manipulent très facilement avec les gants. Niveau entrée d’air, les aérations font bien le travail. C’est d’ailleurs quand on les ouvre que l’on se rend compte que le casque est très bien insonorisé !

Et pour finir, et c’est là que Shoei sait faire la différence : le confort ! Cet essai, dans différentes conditions et durées, confirme la réputation du fabricant nippon : le Neotec 3 est un vrai chausson pour la tête, un parfait compagnon pour les sorties où on avale les kilomètres ! 

Suite à l’essai du casque modulable Shoei Neotec 3, est-ce un bon investissement ?

Ce test s’est avéré on ne peut plus positif. Des normes de sécurité accrue, un design sportif, un confort irréprochable et une modularité exemplaire ! L’essai du casque modulable Shoei Neotec 3 s’est donc avéré des plus concluants.

Et côté tarif, ça donne quoi ? Affiché à partir de 669€ dans ce coloris unis blanc (699€ dans les autres coloris unis et 769€ pour les autres versions avec design), ce Neotec 3 affiche clairement ses prétentions et prestations mais se trouve bien placé dans le secteur du casque modulable GT haut de gamme, en s’affichant à un tarif en concurrence direct avec le Schuberth C5. Et personnellement, à tarif identique, le look du Neotec 3 fait clairement pencher la balance en sa faveur. Alors certes, ce prix ne le rend pas accessible à toutes les bourses, mais c’est un tarif à la hauteur des prestations proposées !

Lucile
Lucile
Passionnée de 2 roues depuis ma plus tendre enfance, j’ai passé mon permis gros cube à 21 ans et écumé les routes de ma Haute-Savoie natale et alentours pendant plus de 10 ans avant de me résoudre à un constat réaliste : essayer de prendre les points de corde sur route est un jeu dangereux pour lequel les cartes "chance" distribuées sont limitées... C’est ainsi que je me suis retrouvée sur piste en 2013 avec mon conjoint lui aussi passionné ! Et autant vous dire que le virus a vite pris et s'est même transformé en passion commune !!! Aujourd’hui ma pratique de la moto se limite à la piste en roulages libres et également compétitions, tout en restant une adepte du 2 roues pour les déplacements pro… Mais en scooter ! Au travers de mes articles, je tacherai donc de mettre à profit mes compétences de professeur (mon métier) et de motarde/pistarde au service d’articles variés pour te partager mes expériences, connaissances, conseils et astuces !
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