Aujourd’hui j’aimerais te présenter le casque ICON Airflite qu’iCasque m’a permis d’essayer ! Un casque au design original et innovant avec sa visière couvrant jusqu’à la mentonnière. Un casque intégral avec beaucoup de style, mais est-ce tout ce qui le définit ?
ICON
Tout d’abord laisse-moi te présenter la marque ICON. Fondée en 2002 à Portland aux USA, elle vise un marché de motards faisant face aux dangers de la route du quotidien. Très axée “Street”, elle propose une large gamme d’équipements motard avec pour fer de lance ses casques. ICON part du principe qu’un motard finit toujours par tomber, tout comme eux ont pu tomber par le passé.
Parce que les routes ne sont pas toujours faites d’un parfait bitume et que les graviers, les intempéries, les nids de poule et autres dangers de la route de tous les jours nous mettent tous par terre un jour ou l’autre. C’est dans cette optique qu’ICON a pour but de protéger du mieux qu’ils le peuvent les motards qu’ils équipent.
Déballage de l’intégral ICON Airflite
Il est temps d’ouvrir la boite pour découvrir ce fameux casque. Déjà je me retrouve face à un bundle bien fourni par ICON pour ce test puisque je vois qu’une visière iridium argenté vient seconder la visière incolore de base. Ça me donnera en plus l’occasion de procéder au changement de visière. Je finis de tout sortir du carton : casque, autocollants réfléchissants, manuel et housse de protection.
Premièrement le casque en jette. Le design est vraiment différent de ce qu’on a l’habitude de voir avec sa visière qui recouvre jusqu’à la mentonnière. Cette version Quicksilver présente une texture donnant l’effet d’un aluminium brossé recouvert d’un vernis brillant du plus bel effet. Il semblerait que cet effet brossé soit fait à la main, ce qui rendrait chaque Quicksilver unique. Il m’a l’air par contre assez gros mais comme j’ai l’habitude de porter un Shoei NXR ayant une toute petite calotte, je ne m’en étonne pas spécialement. Je remarque aussi dans le carton une petite visière à placer à l’intérieur du casque, souvent appelée visière secondaire ou drop shield pour les anglais.
Caractéristiques techniques
Passons maintenant à la découverte de ses attributs. Il s’agit d’un casque intégral de milieu de gamme à tendance routière et touring. Je retire les étiquettes et stickers commerciaux, installe la deuxième visière pare-soleil et constate que le cache-nez et la mentonnière sont déjà en place. Sa taille imposante me donne envie d’en savoir plus sur son poids. Allez hop, passage sur la balance de cuisine pour connaître le fin mot de l’histoire ! Je précise que j’ai une toute petite tête et que ce casque est donc en taille S. 1591 grammes. C’est dans la moyenne pour un casque de cette catégorie, en polycarbonate.
Maintenant regardons de plus près à l’intérieur. Premier point très important, la fermeture du casque se fait à l’aide d’une sangle jugulaire avec boucle en double D. C’est ce qui se fait de mieux en matière de sécurité. Ensuite le casque est aux normes européennes (ECE 22-05), américaines et japonaises. Ce qui met plutôt en confiance. Il est composé de deux entrées d’air supérieures ouvrables et refermables, deux extracteurs d’air arrière et une prise d’air au menton imposante lui donnant un air de casque cross lorsque la visière est ouverte. Un spoiler anti-turbulences vient compléter l’arrière du casque. Les mousses quant à elles, sont intégralement démontables pour être lavées et recouvertes d’un tissu microfibre “HydraDry” antibactérien, permettant d’évacuer l’humidité vers l’extérieur.
La calotte principale est faite en polycarbonate moulé par injection et le calotin en EPS à double densité. Pour mieux comprendre les caractéristiques de ce casque, n’hésite pas à jeter un coup d’oeil à l’article de Lucile sur “Choisir et acheter le casque moto idéal”.
La tête dans le casque, le casque dans le vent
Il est temps d’essayer ce casque en situation réelle. Je rappelle qu’il s’agit d’un casque à vocation routière. Parfait, je vais pouvoir l’essayer pour me rendre au travail. Ce trajet étant composé de ville, de routes de campagne et d’autoroute, toutes les conditions sont réunies pour un test complet.
Avant toute chose, j’entreprends de changer de visière pour installer la visière iridium. Pour cela il faut enlever les plaques latérales qui recouvrent les platines de maintien de la visière. Cette opération n’est pas triviale et demande de forcer un peu pour extraire les plaques tenues par des clips en plastique. Pas très pratique si tu comptes changer régulièrement de visière. Pour le reste, la visière se démonte très facilement et le résultat après avoir monté la visière iridium est superbe !
Ah oui ça brille ! Tu peux d’ailleurs admirer mon salon et mon caleçon tant cette visière ressemble à un miroir ! 😉
Hop, casque enfilé, visière ouverte, je me sens tout de suite à l’aise à l’intérieur. Le maintien des mousses est excellent, son tissu est accueillant et son traitement HydraDry promet d’évacuer l’humidité ce qui est un bon point. Comme je suis exigeant, j’aurais quand même apprécié une surface un peu plus douce. Malgré son poids, les mouvements de tête sont faciles et je ne me sens pas gêné par son gabarit plus imposant que mon casque habituel.
Je monte sur ma moto et traverse mon quartier à faible allure. L’insonorisation du casque est correcte sans pour autant se sentir bien au calme dans un cocon. Ici aussi, les mouvements rapides de tête pour vérifier les angles morts se font sans peine. Je profite d’être à faible allure pour manipuler une première fois les ouvertures amovibles des entrées d’air ainsi que la visière pare-soleil secondaire. Tout se fait de manière intuitive, tout comme l’ouverture de la visière en roulant. Le casque me semble bien aéré, m’évitant d’étouffer complètement en ce jour de canicule. Par contre il m’est très difficile de fermer l’entrée d’air située sur le menton. En effet, sa fermeture se fait par l’intérieur et avec la bavette en place et une grosse paire de gants, ça devient bien compliqué à atteindre, il faudra donc penser à l’ouvrir ou la fermer avant le départ. Rien à dire du côté du champ de vision qui me semble amplement suffisant, hormis peut être le cache-nez pas très discret.
Place à la route de campagne ! En roulant en roadster sans bulle, je me retrouve vite avec beaucoup d’air dans le casque. Trop d’ailleurs pour le porteur de lentilles que je suis. Mais en même temps vu la chaleur qu’il fait, c’est pas plus mal (32° dès le matin, sympa). Je pense en revanche qu’à des températures bien plus basses, l’entrée d’air du menton devra être systématiquement fermée. Mais peut être que cette entrée d’air est un bon moyen de pallier à l’absence de pinlock ? Je te ferai un retour cet hiver mais d’ici là, impossible de savoir.
Arrivé sur l’autoroute, j’en profite pour tester de nouveau la manipulation des accessoires de mon casque. Aérations, visière secondaire, tout se passe à merveille. Par contre pour ouvrir la visière à 130km/h ou plus, tu risques d’être surpris par son imposante portance au vent. Au moins elle ne risque pas de s’ouvrir toute seule ! Malgré la vitesse, les mouvements de tête sont toujours faciles et tu ne risqueras pas de te ruiner les cervicales en vérifiant tes angles morts. Côté insonorisation, le vent à haut vitesse ne me gêne pas.
J’ai aussi eu la chance, ou plutôt la déconvenue, de rouler sous un bel orage d’été. C’était bref mais intense et je n’ai pas eu à subir la moindre buée à l’intérieur de la visière. Comme quoi, cette grande aération a ses avantages.
Test bonus : la piste !
Bien qu’il ne soit pas destiné à être utilisé sur piste, je me suis tout de même permis de l’y essayer. J’ai profité de la iCasqueDate4 pour voir comment se comportait ce casque dans cet environnement bien particulier. Les qualités nécessaires à un bon casque sur piste sont : un grand et haut champ de vision, une parfaite pénétration dans l’air à haute vitesse ainsi qu’une légèreté la plus importante possible pour éviter de se ruiner les cervicales déjà bien sollicitées dans une position sportive.
Évidemment là, son poids s’est rapidement fait ressentir sur piste, par contre son champ de vision était plutôt bon et sa pénétration dans l’air irréprochable. En revanche, la visière pare-soleil interne descend toute seule, petit à petit, à chaque gros freinage. Ce qui peut devenir très gênant voire dangereux dans le champ de vision. Il te faudra penser à l’enlever avant de rouler sur piste. Rappelons toutefois que ce casque n’est pas à vocation piste et qu’il est adapté à une utilisation route-touring, mais que je n’ai pu m’empêcher de le tester sur mon terrain de prédilection !
Bilan
En résumé, je tiens à dire que j’ai été agréablement surpris par ce casque. Le rapport qualité / prix me semble vraiment bon. Je ne m’attendais pas à autant de qualité de la part d’un casque de cette ligne tarifaire (entre 250 et 305€ selon le modèle). Son design donne clairement envie de le porter et saura te faire un peu plus remarquer. Je regrette en revanche son poids un peu élevé (mais là encore rappelons qu’il est constitué de polycarbonate, ce qui lui permet d’être proposé à un tarif plus contenu qu’un casque en fibre) et la difficulté pour fermer l’entrée d’air du menton en roulant. Question confort, cela dépendra bien évidemment de la forme de ta tête, mais les mousses sauront te maintenir et te faire te sentir en sécurité.